7e journée: LFC résumé, commentaires, statistiques by Claude Henrot: SHEFFIELD 0 – LFC 1
7e JOURNEE PREMIER LEAGUE
Sam 28/09 à 13h30
SHEFFIELD UNITED 0 – LIVERPOOL 1
21/21 POUR LIVERPOOL GRACE A UN GOAL DE RACCROC DE WIJNALDUM
Stats d’avant-match
FACE A FACE
# Les Reds n’ont jamais remporté un match de Premier League en déplacement à Sheffield United (2 nuls, 1 défaite) où ils n’ont trouvé qu’une seule fois, en trois rencontres, le chemin des filets !
# En fait, Bramall Lane n’est qu’un des trois seuls stades où Liverpool ne s’est jamais imposé en championnat de PL. Les deux autres stades étant le City Ground de Nottingham Forest (5 matches) et le Bloomfield Road de Blackpool (1 fois).
# La dernière victoire de LFC chez les Blades remonte au mois d’août 1990 (donc avant l’avènement de la PL) quand les champions en titre s’y étaient imposés 1-3 grâce à des réalisations de John Barnes, Ray Houghton et le « monument » Ian Rush. Mais il convient de préciser que Sheff Utd avait joué 75 minutes avec le défenseur John Pemberton entre les perches après la blessure du gardien Simon Tracey au quart d’heure !
SHEFF UTD
# Depuis le mois d’août 2014, Chris Wilder le manager des Blades a remporté plus de matches (125) et engrangé plus de points (426) que n’importe quel autre manager des quatre divisions professionnelles anglaises (92 clubs)
LIVERPOOL
# Les Reds pourraient devenir la 2e équipe à remporter ses 7 premiers matches de PL après Chelsea, lequel en avait gagné neuf au début de sa campagne 2005-06 couronnée d’un titre de champion.
# Toutefois, avant la création de la PL, LFC avait réalisé l’exploit de remporter ses huit premières sorties en 1990-91, saison qu’il termina à la 2e place derrière Arsenal.
# Liverpool a battu les 12 derniers néo-promus de Championship, en marquant 35 goals et n’en concédant que quatre.
# Avec 15 succès de rang, les Reds ne sont plus qu’à trois victoires du record absolu de l’élite détenu par Manchester City entre août et décembre 2017.
# Les Merseysiders alignent aussi une série de 23 matches de PL sans connaître les affres de la défaite. Ils sont à 8 longueurs de leur record de 31 matches enregistré de mai à 1987 à mars 1988.
# Sheffield Utd sera le 24e club différent affronté en PL par Mo Salah en tant que Red. Le Pharaon a marqué contre 21 de ceux-ci ! Il n’est resté muet que dans deux cas : face à Swansea City (2 matches) et Manchester United (4 matches).
#
GRANDES LIGNES
# Le déclin du magic trio se confirme après chaque journée. Mané et à bout de souffle et Salah ne réalise plus que 10 % de ses passes et de ses actions. Firmino, lui aussi, paraît fatigué.
# Excellente montée de Divock Origi. Le Belge a apporté un coup de fraîcheur au secteur offensif et est la base du but.
# L’autre Henderson – entre les perches des Blades – n’a commis qu’une erreur : sur l’unique but du match. Mais elle a coûté cher.
# Ce but de Wijnaldum peut certes être qualifié de raccroc mais il a la même valeur que les plus belles lucarnes du monde.
# Ne faisons pas la fine bouche, ce 21/21 constitue un exploit même si les résultats masquent les imprécisions des attaquants Reds.
# Heureusement, Adrian et les deux autres secteurs assument impeccablement.
# Une fois n’est pas coutume, ce samedi nous avons supporté Everton qui a fait douter les Citizens jusqu’à quelques minutes du terme.
Technique
SHEFF UTD : Henderson ; Basham, Egan, O’Connell, Baldock ; Lundstram, Norwood (77e Clarke), Fleck, Stevens ; Robinson (60e Mousset), McBurnie
L’POOL : Adrian 6 ; Alexander-Arnold 5, Matip 7, van Dijk 9, Robertson 6 ; Henderson 5 (64e Origi 7), Fabinho 7, Wijnaldum 6 ; Firmino 6 (87e Milner 6) ; Salah 5, Mané 6 (90e+4 Oxlade-Chamberlain)
Les notes des Reds sont celles attribuées par This is Anfield , lequel attribue le titre honorifique de Man of the Match à Virgil van Dijk., alors que le BBC website opte pour le Blade, écossais John Fleck.
Tandis que Match of the Day a désigné Joël Matip… Vous suivez toujours ??
31.774 spectateurs – Ref : Anthony Taylor
But (assist) : 70e Wijnaldum (-)
Penalty manqué : –
Jaunes : 2 (1-1) O’Connell (SU) / Adrian (L)
Exclusion : –
Temps additionnel : 1’ + 4’
Man of the Match : John FLECK (SU)
Belge : Origi (L) sub monté 64e
Ex-étrangers JPL : Verrips (SU) non retenu
Stats du match
SHEFF – LFC
Possession : 30 % / 70 %
Tirs au but : 12 – 16
Dont cadrés : 2 – 4
Corners forcés : 6 – 5
Fautes commises : 8 – 4
Encore un obstacle franchi. Le septième de rang. Journée après journée, les Reds bousculent tout sur leur passage. Pas toujours d’une manière académique pendant quatre-vingt-dix minutes mais pendant suffisamment de temps pour prendre l’avantage, puis pour neutraliser leurs adversaires successifs. Sachant qu’en Premier League, il n’y a pas de « petits » adversaires.
Hormis les naïfs Canaries de la journée d’ouverture, les six opposants suivants ont tous donné du fil à retordre à Liverpool. Qu’ils soient membres du Big Six comme Arsenal et Chelsea, ou probables futurs menacés tels Southampton et Newcastle, ou encore les pseudos anonymes que sont Burnley et Sheffield United, rien n’a été facile. Chaque match fut un combat acharné puisque tous voulaient s’offrir le scalp du Champion d’Europe. Il ne faut pas s’attendre à des scénarii différents jusqu’à la fin de cette saison. Logique, non ?
En revanche, contrairement à la saison passée, où 18 clubs semblaient admettre la supériorité de Manchester City, la victoire de Norwich sur les Citizens semble avoir boosté l’ensemble des locataires de l’ « immeuble Premier League. » Oublions Watford, voulez-vous ? Samedi, nos meilleurs ennemis de Goodison ont démontré que malmener le monstre, à défaut de le dompter, n’est plus désormais un rêve inaccessible. Nous pouvons nous en réjouir. Les médias ont trop insisté sur la prétendue facilité du proche calendrier de Man City alors que c’est justement contre les moins nantis que le risque de le voir trébucher est le plus probable.
Ses cinq opposants avant l’explication suprême du 10 novembre à Anfield, à savoir Wolves, Eagles, Villans et Saints comptent à la fois sur un zeste de suffisance des Champions en titre et sur un coup de pouce de Dame Fortune à leur égard, pour déjouer tous les pronostics qui leur seront automatiquement défavorables.
La pire carence offensive depuis décembre 2015
Back to Liverpool. Quitter Brammal Lane avec la totalité de l’enjeu n’est pas une mince affaire. Nous verrons, plus tard dans la saison, combien de nantis y auront laissé des plumes. Ce résultat est d’autant plus méritoire qu’il a été acquis par une équipe dont le secteur offensif est en nette perte de vitesse, d’imagination, de précision et d’efficacité. Notre magic trio est en souffrance. Particulièrement dans le chef de ses Africains en panne de carburant après un interminable été trop chargé et une période de repos insuffisante.
A Bramall, nos deux flèches, incapables de porter le danger dans la surface du plus vieux terrain de foot au monde, ont déçu fortement. Pour preuve, cette statistique affligeante : le but de Wijnaldum, à la 70e, était la toute première tentative cadrée des Reds !!! Une telle carence offensive ne s’était pas manifestée depuis décembre 2015 contre Newcastle.
Si cette baisse de régime est relativement récente de la part du Sénégalais, elle devient récurrente dans le chef de l’Egyptien. En galvaudant quasi 90 % des actions auxquelles il prend part, Salah va finir par nous faire penser à notre meilleur buteur national de tous les temps – parti monnayer son immense talent sous d’autres cieux – lequel concrétisait tout de même 20 % de ses occasions et presque toujours contre des équipes moins réputées.
Bien qu’il court au moins deux fois plus que « l’intouchable des médias belges » que nous évoquons, la méforme de notre Pharaon est inquiétante. Pour l’heure, Salah a sensiblement le même rendement que celui qu’il affichait au Bridge quand Chelsea s’est séparé de lui. Comme de l’autre. Etrange coïncidence !
Nous ne sommes pas les seuls à émettre cet avis puisque les médias anglais lui ont attribué un « 5 », soit la cote la plus faible du lot. Ils voient la même chose que nous, c’est rassurant.
Au risque de nous répéter, espérons que nous ne regretterons pas le prêt de Harry Wilson à Bournemouth.
Sinon, les secteurs défensif et médian de l’équipe effectuent du très beau travail, sobre, efficace et parfois même héroïque, même si Trent et Robertson sont à la recherche de leur second souffle, ils restent des « backs » de très haut vol. Sans parler du duo central et des pare-chocs défensifs, absolument fantastiques.
Les deux prochains épisodes du feuilleton red s’annoncent du même tonneau. RB Salzburg, en Champions League ce mercredi, et Leicester en Premier League, ce samedi, sont chacun des indiscutables outsiders dans ces compétitions respectives.
Hot, hot !
Facts & figures post-match
# Liverpool a réédité sa performance de 1990-91 en remportant ses sept premiers matches de PL pour la seconde fois de son histoire.
# Sheffield United s’est incliné trois fois d’affilée à domicile parmi l’élite pour la première fois depuis octobre 1990.
# La formation dirigée par Klopp a gagné ses 16 dernières rencontres de championnat, sa meilleure série historique en D1/PL. Seul Manchester City a fait mieux en remportant 18 matches de rang entre août et décembre 2017.
# Liverpool aligne en plus une série de 24 sorties sans défaite. Il n’y a qu’entre mai 1987 et mars 1988 qu’il avait fait mieux avec une série record en restant invaincu en 31 matches de D1.
# Le but de Gini Wijnaldum à la 70e était le premier tir cadré des Reds à Sheffield. Le plus long délai avant de cadrer depuis le 6 décembre 2015, par Dejan Lovren face à Newcastle à la… 89e !
Pour suivre…
Mer 02/10 à 21h00
2e match groupe E LIVERPOOL – RB SALZBURG
Sam 05/10 à 16h00
J08 PL LIVERPOOL – LEICESTER CITY