J19: LFC- Man U a accouché d’une souris
Published by Michel Mawet on
19e JOURNEE PREMIER LEAGUE
Dim 17/01 à 17h30
(disputé AVANT celui de la… 18e journée vs Burnley)
LIVERPOOL FC – MANCHESTER UNITED
Lawro’s prediction : LIVERPOOL – MANCHESTER UNITED 1-1
Face à face
# L’unique succès de Manchester United lors de ses dix dernières rencontres toutes compétitions avec Liverpool a eu lieu en mars 2018. A Old Trafford, en championnat (2-1).
# Les Red Devils restent sur quatre matches sans victoire face aux Reds (2 défaites, 2 nuls), leur plus longue série depuis celle étalée entre mars 2000 et janvier 2002.
# Liverpool espère remporter une troisième victoire de rang contre Manchester United à Anfield pour la première fois depuis les saisons 2008-09 à 2010-11
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Stats d’avant-match : Klopp, clap 200e
L’POOL
# Depuis un partage blanc à Man City en octobre 2018, LFC reste sur une série de 11 succès de rang at home face à des membres du Big Six. Ce 0-0 est d’ailleurs la dernière fois où les Reds sont restés muets à Anfield, en championnat.
# Liverpool a déjà laissé échapper 18 points cette saison après 17 matches. C’est plus que sur l’ensemble des deux saisons précédentes (76 matches)
# Les Reds pourraient perdre deux rencontres consécutives en championnat pour la première fois depuis août/septembre 2015, sous Brendan Rodgers. La seconde défaite de l’époque avait été essuyée devant Manchester United (3-1)
# LFC n’a pas perdu deux fois d’affilée en début janvier depuis 1993.
# En tant que coach, Jürgen Klopp n’a pas perdu deux matches de championnat de rang depuis avril 2015, lorsqu’il tenait la barre du Borussia Dortmund.
# La dernière fois que Liverpool est resté muet lors de trois matches consécutifs remonte à février/mars 2005. Au niveau individuel, Klopp avait connu pareille mésaventure, en tant que manager de Mainz 05, en novembre/décembre 2006.
# Ce dimanche, Jürgen Klopp deviendra le 10e manager à atteindre 200 matches de l’élite pour Liverpool. L’Allemand a remporté plus de rencontres en PL/D1 que n’importe quel autre de ses prédécesseurs. ↓↓↓
428 points sur 597 = 71,69 % des points !
JOUES | GAGNES | PARATGES | PERDUS | BUTS POUR | BUTS CONTRE | ||
Jürgen Klopp | 199 | 127 | 47 | 25 | 429 | 196 | 64.14% de victoires |
MAN UTD
# C’est la première fois que Manchester United occupe la première place au classement après au moins 17 journées d’une saison depuis la dernière journée de la campagne victorieuse de 20112-13, sous la direction de Sir Alex Ferguson.
# United est invaincu en 11 matches de Premier League depuis sa défaite devant Arsenal le 1er novembre dernier.
# Les Red Devils visent à remporter plus que sept de leurs neuf premiers déplacements d’une saison. En cas de victoire, ce serait seulement la 2e fois qu’ils y parviennent depuis 1993-94. Par comparaison, ils avaient gagné à huit reprises sur l’ensemble des 19 matches away de la saison précédente.
# C’est la première rencontre away pour les hommes de OGS cette saison contre un membre du Big Six, après quatre matches disputés à domicile et un maigre bilan de 2 pts/12 et 1 but/7 ! Leur seul but étant l’œuvre de Bruno Fernandes sur penalty.
# Le même Bruno Fernandes est devenu le premier joueur de Premier League à être sacré « Joueur du Mois » à quatre reprises au cours d’une année calendrier.
# Après John Chapman (1921-26) (que nous n’avons pas connu J J) et Tommy Docherty (1973-76), Ole Gunnar Solskjær voudrait éviter de devenir le 3e manager de Man U à ne remporter aucune de ses quatre premières rencontres avec Liverpool en championnat,
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Incroyable bousculade au sommet de la hiérarchie en PL !
Avec sept équipes séparées par 5 points à mi-parcours, toutes capables de conquérir le titre, la seconde partie du championnat sera torride.
Le sommet d’Anfield a accouché d’une souris. Man U, qui était venu chercher un point, et plus si affinités, n’a pas suffisamment cru en ses chances. Il est monté en puissance en seconde période tandis que les Reds ont manqué de percussion et se sont désunis au fil du temps. Ils peuvent même s’estimer heureux avec ce point du partage. Plus grave : ils n’ont pas marqué une seule fois depuis 348 minutes en PL (+ 20 mins d’arrêts de jeu). Leur carence offensive est ahurissante, et leur 6e place au classement par points perdus est plus que significative d’une crise de confiance. Ou de fraîcheur.
Le top 11 du classement des points perdus :
1. Man City : 16
2. Man Utd : 17
3. Aston Villa, Leicester et Everton : 19
6. Liverpool : 20
7. Tottenham : 21
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8. Chelsea, Southampton et West Ham : 25
11. Arsenal : 30
COMMENTS
C’était une affiche de rêve. Pas uniquement de cette drôle de 19e journée – disputée en plein milieu de la 18e ! – mais peut-être celle de la saison, entre la meilleure équipe à domicile (8 m, 7 v, 1 n, 21 buts marqués) et la plus redoutable hors de ses bases (8 m, 7 v, 1 n, 21 buts marqués). Etonnante similitude, n’est-il pas, qui promettait un feu d’artifice. Ou bien 90 minutes… d’observation comme ce fut hélas le cas lors de trois des 14 chocs précédentes entre sociétaires du Big Six (Chelsea-Spurs, Man Utd-Chelsea et Man Utd-Man City) qui s’étaient soldés chacun par un tristounet 0-0. En principe, cette situation ne risquait pas de se produire ce dimanche, les Reds qui restaient sur deux rencontres et 78 minutes sans marquer en championnat ne pouvaient prolonger ce mutisme inquiétant.
En fait, ce genre de sommet dépend essentiellement du moment auquel l’un des protagonistes va déflorer la marque. Si cela se produit rapidement, le match peut devenir débridé et hyper-spectaculaire. Si, en revanche, les défenses prennent l’ascendant, il faudra attendre les dernières minutes pour voir s’accélérer le jeu de manière substantielle. C’est hélas à cette seconde hypothèse que nous avons assisté.
Cela n’avait pourtant pas mal débuté. Liverpool avait mis d’emblée le pied sur le ballon, sur un tempo mesuré, ni trop intense ni trop lent. Mais il ne fallait guère de temps pour avoir la confirmation de ce que l’on appréhendait. La tactique de Man U ressemblait davantage à une appli « mourinhesque » (sauf dans le timing) qu’à une équipe à vocation offensive telle qu’elle l’a été quelques fois ces derniers temps. Il était clair que Solskjær se satisferait d’un point qui maintiendrait les champions à distance au classement. « Jouez les Reds, venez, venez, on vous attend au tournant. ». Les Red Devils sont rarement pressés, leur séquence favorite étant le dernier quart d’heure, le moment où ils profitent de la fatigue et d’une certaine lassitude de leur opposant. Leicester procède de même. Et le Tottenham de Mou fait exactement l’inverse. Chacun son truc.
Et celui des Reds est d’attaquer sans relâche. De manière répétitive, comme la musique irlandaise (que nous adorons) manquant de vitesse d’exécution, de percussion, de dash, de gnaque. Le dernier petit coup de rein, qui déstabilise une défense regroupée à huit hommes dans leur surface, qui fonctionnait la saison passée, mais qui n’est plus.
Oh, le jeu des Reds est toujours très agréable à suivre mais devient monotone par son manque d’imagination.
En 2021, la mode est à la reconversion rapide. Presque toutes les équipes l’ont adoptée. Tant pis pour les naïfs qui vont inlassablement buter sur un bloc défensif quasi infranchissable. Imposer son jeu n’est pas une sinécure ou « a piece of cake », comme on dit outre Manche. Pour preuve, les plus larges succès des Reds cette saison, à Bergamo (0-5) et à Selhurst (0-7) ont été acquis sur des contres assassins à la vitesse V V prime.
Il est vrai que les Reds ont largement dominé en première période. Ils auraient même pu mener au score si Firmino avait retrouvé son coup de patte génial, si Salah avait été un rien plus altruiste, si… et si… et encore si… Mais nous l’avons maintes fois souligné ces dernières semaines, l’étincelle, ou tout simplement l’instinct du buteur n’est plus de mise. Depuis la démo à Palace, les Reds ont marqué un malheureux but en l’espace de 360 mins ! Contre WBA, la plus faible défense de PL, encore bien.
Et ils en ont concédé deux, ce qui n’est pas beaucoup. Depuis des mois, on pleure les absences de plusieurs pions essentiels en défense. Pourtant les remplaçants tiennent le coup. En revanche, où est passé le compartiment offensif depuis le retrait de Diogo Jota ? Et surtout depuis le recul de Henderson au centre de la défense, ce n’est sans doute pas l’idée la plus géniale pensée par Jürgen Klopp. L’incomparable pourvoyeur de longs ballons verticaux et précis qui font voler en éclats le béton adverse est peut-être l’indispensable maillon manquant qui fait que…
Le tableau ci-après, d’une tristesse infinie, parle de lui-même.
27/12 | H | WEST BROMWICH A | 1-1 | 2.000 | Friend | 12e Mané (Matip) 1-0, 82e Ajayi (Matheus Pereira) 1-1 |
30/12 | A | NEWCASTLE UTD | 0-0 | H.C. | Tierney |
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04/01 | A | SOUTHAMPTON | 0-1 | H.C. | Marriner | 2e Ings (Ward-Prowse) |
17/01 | H | MANCHESTER UTD | 0-0 | H.C. | Tierney |
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Ayant suivi toutes les rencontres disputées par Man U cette saison, nous redoutions le scénario de la seconde période. Après 45 minutes initiales de bonne qualité technique, superflue puisque stériles, les Reds ont rapidement cherché leur second souffle. Et on a vu tourner le vent en faveur des visiteurs. United a commencé à sortir, à placer des banderilles par des incursions dans le rectangle d’Allison. Il a monté en puissance progressivement et implacablement. A tel point que LFC est passé deux fois à côté d’un premier revers à domicile qui n’aurait pas été un scandale. Heureusement qu’Allison était en état de grâce pour écarter deux balles de match des pieds de Bruno Fernandes (75e) sur un centre de Shaw, meilleur joueur de champ de l’explication, et, surtout, de Pogba, des 8 mètres à la 83e ! Un save miraculeux du Brésilien qui s’apparentait à un sacrifice.
Bien sûr, entre-temps, les Reds auraient pu marquer eux aussi. Notamment par Firmino sur un magnifique centre de Robertson. Ou si Mo avait cédé à Wijnaldum, complètement démarqué au pont de penalty, plutôt que tenter de dribbler trois hommes commis à sa garde. On en revient toujours au même constat, à la même rengaine, sans accélérations, on laisse le bloc adverse se reformer et on se casse le nez et les dents dessus, puis on finit par se désunir. Dans ces conditions, prendre un point n’était pas en soi une mauvaise affaire pour Liverpool.
Le risque est que ce scénario devienne récurrent, car ce n’est probablement pas la visite, ce jeudi, de Burnley, équipe la moins spectaculaire de Pl, qui va éclairer notre lanterne. Comment s’y prendre pour faire sortir ces Clarets ? En marquant, pardi. C’est beaucoup plus simple à écrire qu’à réaliser sur le terrain. Sans marquer un but, cela risque d’être une nouvelle mission impossible.
YNWA
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COMPOS
L’POOL (4-3-1-2): Alisson 68/91, Alexander-Arnold, 49/44, Henderson 57/74, Fabinho 60/88, Robertson 55/60, Thiago Alcantara 61/78, Wijnaldum 52/55 (89e Milner 48/52), Shaqiri 53/64 (76e Jones 47/52), Salah 48/45, Firmino 44/36 (84e Origi 46/49), Mané 50/53
Manager : Jürgen KLOPP (All)
Subs non utilsés : Kelleher, Rhys Williams, Neco Williams, Phillips, Minamino
MAN UTD (4-2-3-1): de Gea, Wan-Bissaka, Lindelöf, Maguire, Shaw, Fred, McTominay, Rashford, Bruno Fernandes (89e Greenwood), Pogba, Martial (61e Cavani)
Manager : Ole Gunnar SOLSKJÆR (Nor)
Les notes des Reds en bleu, sur 100, sont celles attribuées par les followers du site de la BBC
Les notes en rouge représentent la moyenne (sur 100) de celles attribuées par This is Anfield.
Et enfin, ci-dssous, le tableau récap des notes attribuées par différents médias : (quand il est publié par T.I.A.)
Huis clos – Ref : Paul Tierney – VAR : Stuart Attwell
Buts (assists) : –
Penalty manqué : –
Jaunes : 3 (2-1) Shaqiri, Fabinho (L) / Rashford (MU)
Remplacements : 3 – 2
Exclusion : –
Temps additionnel : 1’ + 3’
Man of the Match : ALISSON BECKER (L)
Belge : Origi (L) sub, monté 84e
Ex-étrangers JPL : –
Stats du match
LFC /MU
Possession : 66 % / 34 % (67/33 au repos)
Tirs au but : 17 – 8 (9/1 au repos)
Dont cadrés : 3 – 4 (1-0 au repos)
Touchés : 859 – 545
Passes : 662 – 341
Tackles : 16 – 20
Dégagements du camp : 13 – 34
Corners forcés : 7 – 3 (2-0 au repos)
Hors-jeu : 1 – 8
Fautes commises : 15 – 6
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Stats d’après-match
# Liverpool et Manchester United se sont séparés sur un partage blanc pour la troisième fois au cours des cinq dernières saisons. Soit autant qu’en l’espace des… 48 campagnes précédentes en D1/PL.
# United est invaincu lors de ses 16 derniers matches AWAY en PL (12 victoires, 4 partages). Il n’a fait mieux qu’une seule fois avec un série de 17 rencontres qui prit fin en septembre 1999.
# Liverpool reste sur une série de 68 matches de PL sans défaite à Anfield. Avec un cumul remarquable de 178 points sur 204 possibles.
# Man U est la première équipe qui réussit à empêcher les Reds de marquer dans un match de PL à domicile, depuis Manchester City en octobre 2018, soit lors des 42 rencontres précédentes d’affilée.
# Sous Klopp, LFC reste invaincu lors de ses sept matches de PL face à un leader au classement (3 succès, 4 nuls)
# Marcus Rashford s’est fait prendre six fois en position hors-jeu. Le record en PL cette saison et à une unité du record du club détenu par Robin van Persie vs Tottenham en janvier 2013.